#c'est le tour d'harry
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Mots : 742
TW : Psychophobie
Résumé : Pendant le discours de début d'année de Dumbledore Jesse croise le regard de Drago.
« Une nouvelle année débute à Poudlard, une année pleine de rencontres, de magie mais aussi de dangers. Peut-être que des amitiés nouvelles fleuriront qui sait ? Il vous faudra rester fort en ces temps troublés. Et surtout, n'oubliez jamais qui sont vos véritables amis. Gardez-les près de vous, si nous restons unis et solidaires nous vaincrons ce mal qui nous guette. »
Dumbledore termina son discourt et invita les nouveaux élèves qui attendaient avec impatience et appréhension de savoir dans quelle maison ils seraient envoyés, à s'approcher.
Jesse regardait le spectacle de loin. Elle était assise sur la grande table dédiée aux Gryffondors, entourée de gens qu'elle connaissait depuis six ans, mais avec qui elle n'avait jamais eu d'affinité particulière. Non loin d'elle se trouvait Hermione, et Ron. Mais Jesse fut surprise de voir qu'Harry n'était pas avec eux. Ils étaient pourtant inséparables.
À côté d'elle se trouvait Lavande, qui regardait avec insistance en direction de Ron. Jesse vit que Parvati la regardait de coin de l'œil, avec un mélange de pitié et de méfiance. Elle se mit alors à la fixer tout en souriant et lui demanda comment s'était passé ses vacances. Parvati hésita un instant puis les deux se mirent à discuter. Jesse insista pour que Lavande parle à son tour, elle n'avait pas la tête à discuter.
Au milieu du repas, la sorcière remarqua Harry entrer avec Luna et s'assoir discrètement avec ses amis, un tissu taché de sang à la main. Elle ne put s'empêcher d'écouter leur conversation.
- Harry ! s'exclama Hermione, où est ce que tu... La jeune femme se stoppa net quand elle vit le visage de son ami.
- Mais qui t'as fait ça ! reprit Ron.
- A votre avis. Répondit Harry en lançant un regard haineux vers la table des Serpentards.
- Quel salaud ! S'il croit qu'il va s'en sortir comme ça ! Pesta Ron.
Jesse n'écouta plus la conversation et dirigea son regard à l'endroit qu'indiquait celui d'Harry. Drago Malfoy. Evidemment. Elle n'était pas étonnée, dans ses souvenirs, il s'agissait d'un garçon odieux. Et lui et Harry n'avait jamais été en bon terme. Elle essayait seulement de se souvenir les raisons qui faisait du Serpentard un garçon si odieux.
- Hum... Jesse, tu comptes fixer la table des Serpentards pendant longtemps encore ? Parce que tu risques de déclencher une guerre.... Ou de te faire un torticolis. Lança Parvati.
- Oui... J'étais en train... Balbutia Jesse.
- En train de fixer Drago Malfoy, on avait remarqué. Lâcha Lavande en ricanant.
- Et tu crois qu'on ne t'a pas vu, fixer Ron ? répondit rapidement Jesse avant que Lavande ne puisse continuer sa phrase.
Cette dernière se mis à rougir et intima à Jesse l'ordre de se taire.
******
Dumbledore était en train de finir son discourt, Drago n'y avait pas prêté attention, pas plus qu'aux nouveaux élèves, bien que les mots danger, solidaire, amour et haine avaient piqué son attention. Il était perdu dans ses pensées. Il fut interrompu quelques minutes plus tard par une tape sur l'épaule, ce qui l'irrita passablement.
- Quoi !
- La folle. Répondit Zabini d'un air neutre, habitué à la mauvaise humeur constante de Drago.
- De quoi tu parles ?
- La folle, continua Zabini en levant les yeux au ciel. Elle n'arrêtait pas de te fixer. Méfie toi, on ne sait pas ce qu'elle pourrait te faire ! ajouta-t-il en riant.
- La folle ? Répondit Drago, perplexe.
- Mais si ! La Gryffondor qui a complètement pété les plombs l'année dernière ! Parait qu'elle à passé des mois à sainte mangouste ! C'est étonnant qu'elle soit là d'ailleurs !
- Et je devrais me méfier parce que ?
- Parait qu'elle est restée perché. Y'en a qui disent qu'elle tue des chats, d'autres qu'elle les mange. Je te jure, je serais toi je ferais gaffe quand même, elle te regardait bien fixement.
Drago ne répondit pas à Zabini, mais se demanda ce que cette Gryffondor pouvait bien lui vouloir. La fin du repas arriva et tout le monde se leva. Il regarda la jeune femme avec un mélange de curiosité et de méfiance. Jesse sentant un regard sur elle leva la tête et croisa celui de Drago. Elle baissa les yeux aussitôt. Le Serpentard se dit que Zabini devait bien s'être trompé sur son compte. Elle n'avait rien d'effrayant.
Étant préfet, Drago se dirigea vers le groupe de première année pour lui faire visiter l'école.
Jesse suivit Lavande, n'osant pas lui avouer qu'elle ne se souvenait plus très bien du chemin menant jusqu'au dortoir.
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Comment Harry Potter est tombé amoureux de Draco Malefoy ?
Avec un éclair, un coup de foudre.
Un choc et une révélation.
Ça a commencé avec une guerre. Tout commençait avec une guerre pour Harry. Un combat sans fin, interminablement épuisant. Depuis l'éclair de sa destiné, marqué contre sa peau comme preuve de sa défiance, de sa résistance, de sa vie, le prix à payer pour avoir tout perdu cette nuit là. La guerre était impétueuse, instable, sa vie l'était également. Harry naviguait sur les flots déchaînées de son existence avec un radot de courage et d'impulsivité, tête baissée dans les défis que le destin lui offrait. Il n'avait pas le luxe de la réflexion, du calme nécessaire pour alimenter des pensées profondes et élargies. Il était bondissant, ses actions exprimaient son coeur, sa bouche traduisait immédiatement la vérité de ses yeux. Un ouragan imprévisible, exaltant, façonné malgré lui pour l'art du combat et de la survie. Survivre. Tout avait toujours été une questions de survie. Savoir effacer sa présence lorsqu'une famille qui était censé être la nôtre, mais qui ne l'avait jamais été, menaçait de détruire ce qui restait de bon dans un petit enfant innocent. Savoir maîtriser l'influence de la plus grande menace du monde sur les frêles épaules d'un jeune sorcier tout juste en train de s'adapter dans un monde dans lequel il peinait encore à trouver sa place. Savoir façonner ses aptitudes, transformer sa vivacité pleine d'innocence en une arme de défense, son impulsivité gaietée en un amas de réflexes tranchants, aussi tranchants que les mots qui sortaient de sa bouche en même temps que les étincelles de sa baguettes contre des ennemis invisibles. Où l'amour avait-il sa place ?
Son coeur était fait pour combattre, nullement pour aimer.
Ça a continué avec des insultes. Des disputes d'enfants innocents. Un quotidien tumultueux mais effervescent. Des échanges qui le faisait vibrer, de colère, de frustration. De ce désir de prouver sa valeur, de réussir devant quelqu'un qui n'attendait pas de lui un pouvoir miraculeux, ou de décrocher la lune. De montrer ce qu'il valait vraiment, de remettre à sa place un adversaire contre qui il était de taille. Une relation qui continuait à évoluer, une rivalité qui continuait à le tirer vers l'avant. Harry n'avait connu que le combat, il n'y avait que le combat qui le maintenait en vie. Il était attiré malgré lui vers ces regards perçants et venimeux, l'adrénaline de la confrontation amplifiant son court tempérament. Il était ivre des petites victoires qu'il pouvait amasser, cherchant encore et encore ses remarques désobligeantes, ses murmures dédaigneux, ses pupilles d'argent et de glace flamboyante. C'était un autre combat, épuisant, éreintant, une vigilance de plus. Mais il le rendait vivant. C'était un combat qu'il avait choisi. Le champ de bataille lui était familier, presque réconfortant. Lorsque ses plus grands démons revenaient reprendre leurs propre batailles dans ses moments de faiblesse humaine, retrouver un terrain où il se battait volontairement, d'égal à égal, ça suffisait à Harry. Draco Malefoy était un duel constant qui le maintenait en éveil, temporairement loin de luttes qu'il ne pouvait gagner.
Peu importe ce qu'il avait trouvé, peu importe à quel point ils étaient destinés à se défier sur le champ de bataille final, il voulait préserver ça.
Ça a terminé avec des regards. Un regard. La guerre était là. Encore. Toujours. Elle ne l'avait jamais quitté, pas même jusqu'aux portes de la mort. Toute ses batailles extérieures et intérieures, celle qui l'ont marqués au fil du temps, toutes avaient mené à cet instant. Il était mort. Sa vie n'avait été que des vagues déchaînées, il était prêt à combattre l'océan désormais. Au milieu de la guerre, des sorts par milliers qui cherchaient à tuer, innocents comme meurtriers, au milieu des tourments inévitables et de la résolution déterminée. Des yeux ardents, désespérées, avaient trouvé les siens comme des aimants qui retrouvent leur place. Harry avait vu, vu ce désespoir dans les pupilles grises qui l'avait trouvé dans le chaos, comme elles le faisaient toujours, cette terreur d'avoir perdu l'irremplaçable. Et il avait été frappé. Un éclair soudain, un regard foudroyant. Il aimait. Il aimait, il aimait et se battait pour protéger cet amour. Quelque part dans les années ça s'était métamorphosé et il ne s'en rendait compte que maintenant. Et il était aimé en retour. Il se battait, mais plus contre Draco Malefoy. Son combat final était porté par cette force soudaine. Il aimait, lui qui s'en croyait incapable. Quelqu'un avait trouvé sa place dans le déchaînement de son existence sans repos. Il se battait, depuis sa naissance. Il était épuisé, il avait tout donné. Mais il continuerait à se battre, si c'était pour lui.
Harry Potter aimait, son âme avait trouvé la force de se pencher vers une douceur inconnue, balayant la nature mortelle dans laquelle on l'avait façonnée, rejetant le but initial qu'on lui attribuait, trouvant son propre combat à mener, à gagner. Un éclair avait suffi à le comprendre.
#draffy#harry potter#draco malefoy#frenchdrarry#harry x draco#c'est le tour d'harry#j'ai toujours pas appris à utiliser les tags
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lettres à Kristen Stewart #4
Chère Kristen,
Vingt-deux ans c'était un dimanche et ma grand-mère m'a demandé ce que ça faisait d'être une enfant du dimanche. A Sunday child. Je me suis dit que ça ferait un bon titre pour mon prochain post sur mon blog. J'ai parlé à personne au téléphone parce que j'avais mes règles et parce que j'en avais marre qu'on me demande comment ça se passait à Amsterdam parce que la vérité c'était que je sortais pas de ma chambre et que j'étais déjà nostalgique de ma vie nulle à Paris. J'étais ravie de vieillir, tout ce que je voulais c'était de sortir de cette obscure transition de l'adolescence à l'âge adulte et le plus vite possible. À Amsterdam je mangeais uniquement du pain mou, des carottes crues, des yaourts pomme-cannelle et du Cruesli Christmas Edition aux brownies parce que j'avais peur de croiser des gens dans la cuisine. J'y suis allée trois fois. La deuxième fois c'était le soir de la Super Exchange Erasmus Party, je m'étais dit que j'aurais la paix, j'ai attendu dix heures le temps que tout le monde soit parti mais j'ai été surprise par deux retardataires qui m'ont gentiment dit bonsoir pendant que je surveillais l'eau des pâtes assise sur la table avec mon livre de Philip Roth. J'ai à peine levé les yeux de mon livre.
Les seules personnes à qui je parlais étaient mon amie Lulu, un garçon de Breda qui s'appelait Christian, et un anglais du nord qui s'appelait Kiernan dont je comprenais pas la moitié de ce qu'il me disait. Le garçon qui s'appelait Christian m'avait ramenée au campus sur son vélo le premier jour de cours. Il était gentil avec moi, il m'avait fait visiter la fac, il m'aidait à faire marcher la photocopieuse, il me complimentait sur mes tenues, il avait même noté son numéro de téléphone dans mon classeur pour qu'on aille voir Tame Impala au Paradiso ensemble, mais moi ça me faisait peur qu'on soit gentil avec moi et j'ai préféré y aller toute seule. Un soir il a tenté de danser avec moi, ils avaient organisé une petite fête un peu nulle sur le campus pour nous souhaiter la bienvenue et y avait un groupe de reggae qui jouait sur une scène, doublement horrifiée je me suis tournée vers mon amie Lulu et j'ai dit bon on va se coucher? En attendant l'ascenseur dans le hall de l'immeuble je lui ai dit que je buvais pas d'alcool parce que j'avais peur de perdre le contrôle et que j'avais jamais été soûle. Elle m'a dit qu'elle non plus elle avait jamais été soûle. Elle venait de Chine et je crois que ça rendait les choses plus simples. J'avais moins honte parce que c'était pas les mêmes codes, c’était comme un terrain neutre, j'avais l'impression que je pouvais tout lui dire et qu'elle me jugerait pas. Elle a fêté son anniversaire un peu avant moi dans la cuisine de la résidence, quelques étages en dessous de la mienne. Elle avait invité ses deux amis chinois et on a mangé du chou rouge dans une grande marmite.
Cette année-là Kristen tu présentais le film de Jack Kerouac à Cannes avec tes lunettes de soleil sur la tête et moi j'avais envie d'avoir une vie d'adulte sophistiquée comme cet homme qui pédalait sous la pluie en costume avec une seule main en tenant son parapluie de l'autre. La nuit j'entendais mon voisin du dessus qui jouait du tam-tam en écoutant Bob Marley jusqu'au petit matin et je pleurais dans mon coussin parce que je voulais pas être là, sur ce campus moche entourée d'étudiants insouciants qui me laissaient pas dormir tranquille. A la tombée du jour je me promenais dans les rues tranquilles autour du campus et je regardais les gens rentrer chez eux, je les observais à travers leurs grandes fenêtres à l'intérieur de leurs maisons en briques rouges en me disant que j'aurais du passer directement du lycée à femme au foyer. Je bâclais tous mes devoirs dans l'espoir qu'on me renvoie à Paris parce que je respectais pas ma partie du contrat. Je ratais systématiquement le cours d'urbanisme parce qu'on faisait des excursions en vélo et que j'avais pas de vélo parce que ça me faisait peur et puis je cachais mon téléphone au fond de mon tiroir à chaussettes pour pas voir les messages de la prof qui me trouvait vraiment pas sérieuse. Je connaissais tous les trains qui faisaient le trajet entre Luxembourg et Amsterdam: ceux à compartiments, les normaux, ceux avec les vieux compartiments comme dans le train d'Harry Potter avec les sièges marrons tout râpés, le Thalys, le Fyra bleu et jaune, et le train à étage qui allait jusqu'à Zurich. C'est ma grand-mère qui me finançait mes trajets. Je passais par Bruxelles et je mangeais une gaufre chaude en attendant ma correspondance, c'était mon petit rituel rassurant.
Au mois de décembre j'ai fini par ne plus retourner à Amsterdam du tout. J'allais descendre des assiettes de soupe à ma grand-mère et elle me disait Encore t'es là? Elle me racontait que mon père aussi à vingt-deux ans il avait eu des problèmes avec la fac, ah des problèmes ton père il en a eu des problèmes à vingt-deux ans, il a arrêté ses études pendant deux ans et il est parti faire le tour du monde. Moi j'étais trop occupée à survivre pour penser à voyager. Le jour où je devais reprendre le train pour finir le semestre comme il faut j'avais pas encore fait ma valise et à midi quelque chose a cassé et j'ai fait ma première crise. J'avais jamais autant pleuré de ma vie. J'ai pleuré dans toutes les pièces de la maison. Je disais que je voulais qu'on m'interne dans un hôpital pour plus avoir de responsabilités. J'avais l'impression d'être dans un film dramatique comme j'aime. J'ai pas fait ma valise je suis pas allée à la gare et quand l'heure du dernier train est passée j'ai retrouvé la vieille sensation de victoire douce qui m'envahissait quand je séchais les cours au lycée. La victoire sur les obligations et la réalité chiante. Dans l'après-midi quelqu'un est venu livrer un colis, je lui ai ouvert la porte en pyjama avec les cils encore humides et les verres de mes lunettes constellés de larmes séchées, il a dit Je me dépêche avant que vous n'attrapiez une grosse pneumonie et j'avais l'impression d'être une convalescente fragile. Une rescapée.
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Chapitre I - Le mot
Revoir sa deuxième maison enchantait Hermione. Cette dernière avait préparé joyeusement ses affaires mais, après avoir lu à maintes reprises dans la Gazette que les familles moldues des sorciers comme elles étaient persécutées, elle décida de modifier la mémoire de ses parents, s'excluant de tous leurs souvenirs.
Elle descendit monotonement les marches des escaliers lorsque sa mère l'appela pour prendre le thé. Elle s'attarda sur la dernière marche en face de la porte d'entrée ; à sa hauteur, une photo de la famille Granger au complet avait été clouée au mur. Elle datait de deux ans auparavant et, malgré son immobilité contraire aux photographies du monde magique, on s'imaginait tout de suite la scène qui s'était produite.
À l'arrière-plan, la tante Mirelle essayait de cacher pudiquement son visage mais l'oncle Harold qui lui tenait les mains en souriant, devait sûrement lui susurrer qu'elle était la plus splendide du groupe. À droite, grand-mère Stacy riait de bon cœur avec la grand-tante Marjolaine. Au centre, on y voyait ses deux parents, son père enlaçait sa mère, mais cette dernière accordait son attention à sa fille, sur laquelle elle posait un regard rempli de tendresse. Hermione se trouvait juste devant eux, encerclée de ses cousins et cousines, pour la plupart âgés de moins de 9 ans. Sur son visage, un large sourire s'était dessiné. Un de ces sourires qu'elle n'avait nul besoin de forcer puisque c'était lui qui s'incrustait, tendant les muscles de ses joues. Cette photo était l'exemple même du bonheur, et Hermione aurait tout donné pour revivre ce moment.
Le tintement des tasses de thé rappela Hermione au monde réel devenu sombre. Elle s'avança lentement dans le living-room et regarda sa mère, qui versait un liquide brun dans la tasse de son père. Tous deux lui tournaient le dos, et Hermione se chuchota un "Allez, c'est maintenant ou jamais !". Elle sortit sa baguette et lança son sort irréparable. Elle eut des visions des souvenirs de ses parents où elle se voyait être retirée. Des larmes déroulèrent sur ses joues, mais elle les sécha d'un coup sec ; elle devait rester forte, elle avait fait le bon choix.
Elle fit demi-tour, et sans un bruit, elle se dirigea vers la porte. En passant elle revit la photographie qu'elle avait observée peu avant, mais cette fois elle ni figurait plus et sa mère rendait son embrassade à son père. Une boule déchirante au ventre, elle détourna le regard pour le porter sur la vieille porte d'entrée en bois massif. Elle sortit discrètement, valise à la main du bâtiment qui avait, dix-sept années durant, été son chez-soi. Elle fit face à la maisonnette aux volets colorés, et versa une larme, se remémorant les dernières paroles qu'elle avait murmurées à ses parents : "Je ne vous oublierai jamais", tout en trouvant la situation ironique.
Elle se maudit de ne pas les avoir embrassés une toute dernière fois bien qu'elle ait conscience qu'en les sentant serrés contre elle, elle n'aurait pas eu le courage de lancer le sortilège. Les enseignants de Poudlard refusaient de leur apprendre un tel sort par peur de se retrouver avec des élèves sans mémoire à cause de disputes infantiles. La lionne a dû apprendre par elle-même avec l'aide de plusieurs livres de sortilèges.
Elle fit demi-tour et prit le chemin de la gare. Au fur et à mesure qu'elle avançait, son cœur se faisait moins lourd et un sourire se dessinait lentement sur son visage. Le mur de la voie 9 3/4 traversé, Hermione pris place dans un wagon vide du Poudlard Express, réservant les banquettes à ses deux fidèles acolytes. Elle surpris son cœur battre plus rapidement à l'idée de démarrer une nouvelle année à Poudlard. Elle eut l'impression de redevenir la fillette insolente qu'elle fut autrefois. Ses amis l'avaient rendue, au fil du temps, plus sociable, plus empathe et aussi plus douce mais elle garderait sûrement à jamais son âme d'enfant ainsi que son fort caractère. Son éternelle ponctualité lui fit attendre ses compagnons une quinzaine de minutes. Quand le trio se rassembla enfin, après deux mois séparés, leurs retrouvailles se firent chaleureuses bien qu'ensuite un silence gênant pris place. Les deux garçons fixaient Hermione en face d'eux, qui les scutait tendrement. Mais leurs regards se firent insinuatifs et Hermione brisa le silence.
- Quelque-chose ne va pas ? demanda-t-elle.
Harry et Ron se regardèrent quelques secondes, comme s'ils se demandaient mutuellement ce qu'ils devaient faire. Le survivant pris son courage à deux mains, et décida de prendre la parole. Hermione, qui n'avait rien manqué de leur échange, devint inquiète.
- Eh bien, tenta le jeune homme, on se demandait si, enfin par rapport à tes parents, si tu étais...
- Si j'étais effondrée ? finit-elle.
Harry hocha la tête et Ron se figea, attendant la suite. Ils redoutaient tous deux qu'Hermione se soit renfermée sur elle même par tristesse et colère. Cette dernière, quant à elle, était peinée par l'expression légèrement effrayée qu'affichaient ses deux amis.
- Les garçons, reprit-elle calmement, je suis bien entendu très affectée d'avoir perdu mes parents, mais je les préfère m'ignorant, que mort. Alors non, je ne compte pas me rouler en boule sous ma couette et pleurer toutes les larmes de mon corps, oubliant de sortir de ma chambre.
- Tu aurais le droit, tu sais, expliqua Ron tout en se rapprochant de la jeune femme soudain attendrie.
- Oui mais ce n'est pas mon style. De plus nous avons une guerre à gagner. Je ne serai pas la seule à subir de lourdes pertes, je me dois d'être forte. Et puis, je tiens trop à voir la tête de Ron, quand il verra toutes les filles le fuir à cause de rumeurs qu'a colporté Lavande.
Ron la pris dans ses bras suivi d'Harry. La jeune femme retenait ses larmes, en ressentant tout l'amour que lui donnaient ses meilleurs amis.
- Je suis content que tu sois toujours toi, commença-t-il. On a besoin de toi Harry et moi pour... Attends... Hermione, de quelles rumeurs parles-tu ?
Hermione et Harry se dévisagèrent, puis éclatèrent de rire devant l'air inquiet du rouquin. Le fait qu'il n'ait réagi seulement quelques minutes après l'annonce d'Hermione ne faisait qu'amplifier leur hilarité.
Le reste du voyage se déroula dans la joie et dans l'amusement. Chacun raconta ses vacances, tout en omettant les sujets plus tristes et délicats. Ils taquinèrent aussi Hermione qui avait reçu des lettres de Cormac tout l'été, auxquelles elle avait pris grand soin de ne pas y répondre. Puis ils charrièrent Harry, que Ginny avait forcé à se rendre à un défilé de mode façon sorcier. Le train arrêté, les élèves montèrent dans des calèches tirées par des Sombrals, toujours invisibles pour Hermione. Devant le château, elle se sentit minuscule face à l'édifice gigantesque. Pourtant, celui-ci lui donnait l'impression d'avoir rapetissé depuis la première fois qu'elle le vit.
Tous les élèves s'installèrent à leur table dans la Grande salle sauf les premières années bien évidemment. La salle avait été agrandi, afin d'accueillir des élèves de huitièmes années souhaitant continuer à étudier et aider les plus jeunes dans leurs sortilèges, pour pouvoir combattre les ténèbres lorsque la bataille finale éclatera. Le ciel artificiel avait cette fois une teinte rassurante de rose orangé avec des nuages violets. Quand les nouveaux arrivants furent répartis dans leur nouvelle maison, et quand le Choixpeau eut récité ses paroles rassurantes, le professeur Dumbledore entrepris une présentation des nouveaux professeurs :
- Comme vous avez pu le constater, cette année nous ouvrons nos portes aux anciens élèves de septième année volontaires. Ces derniers vont poursuivre l'initiative de Mr. Potter lorsqu'il avait créé un rassemblement nommé "l'armée de Dumbledore", afin de permettre aux élèves de continuer à apprendre à combattre et à se défendre. Cette nouvelle association sera renommée "l'armée de Poudlard", et chaque personne étant présente dans cette salle a le pouvoir de s'inscrire. Les entraînements auront lieu dans la salle sur demande se trouvant au septième étage, et pour plus d'informations, veuillez vous adresser aux huitièmes années qui sauront sans doute mieux vous expliquer que moi. Ces élèves continueront bien entendu leurs études, c'est pourquoi de nouveaux professeurs ont été engagés. J'ai le plaisir de vous annoncer que nous aurons dorénavant deux professeurs par matière obligatoire. Le professeur Rogue et le professeur Slughorn enseigneront l'art des potions ; les professeurs Maugrey et Lupin administreront les cours de Défense contre les forces du Mal ; le professeur McGonagall et le professeur Tonks s'occuperont des cours la Métamorphose et enfin les professeurs Flitwick et Doge présenteront les cours de Sortilège. Les matières présentées sont donc obligatoires à chacun d'entre vous, et vous trouverez le nom du professeur qui vous enseignera chaque matière sur vos emplois du temps. (Il marqua une pause) Vous avez également connaissance des forces du Mal à l'extérieur de ces murs, qui accomplissent les desseins de Lord Voldemort, et, qui dans peu de temps, attaqueront le château. À ce moment précis, nous devrons tous, professeurs, Aurores et élèves, être préparés à combattre et à tenter de remporter cette guerre. Je vous conseille donc de porter une attention particulière sur votre apprentissage, mais surtout de profiter de chaque seconde qui nous sépare de cette dernière bataille. Puisque ce jour-là, il sera important de survivre, mais aussi d'avoir vécu le plus possible. Des drames se produiront, c'est donc à vous de vous occuper d'être heureux jusqu'à votre dernier souffle, d'oser des choses que vous pensiez inimaginables ou impossibles et de faire des rencontres que vous n'auriez jamais faites en temps normal. Ce jour-là vous serez tous des sorciers et sorcières qui feront face à la mort. Vous ne serez pas différenciés par votre sang ni par votre maison, le sang qui coulera sera le même quel que soient votre âge, votre sexe et vos différences. C'est pourquoi cette année, je retire le système de points accompagné de la coupe des maisons. Je vous veux unis malgré tout ce qui vous sépare. (silence) Maintenant que j'ai finis ma petite présentation, je vous souhaite un bon repas et une année aussi joyeuse que possible. Que le banquet commence !
Les élèves avaient applaudis les nouveaux professeurs, et avaient bruyamment discuté à propos de l'armée de Poudlard qu'ils avaient déjà surnommé l'AP. Mais lorsque Dumbledore avait parlé du seigneur de ténèbres, un silence de mort avait submergé la Grande salle. Tous écoutaient attentivement, et quelques plus jeunes pleuraient sans un bruit, réconfortés par les plus âgés. Les élèves de Gryffondor et de Serpentard se dévisageaient. Hermione et Draco s'étaient instinctivement regardé, lorsque le directeur avait parler de sang. La haine pulsait dans leurs quatre pupilles, laissant deviner que jamais ils ne s'uniraient comme leur directeur le souhaitait tant. Mais quand l'immense festin apparut sur les quatre tables, le brouhaha habituel repris.
Hermione détourna les yeux qui, cette fois, s'absorbèrent de ceux de Ron. Son air sérieux, mais attendri perturba la jeune femme, qui sentait le rouge lui monter aux joues. Ronald ne manqua pas ce détail, ce qui le fit sourire gentiment. La lionne sentit ses lèvres se soulever instinctivement en un petit rictus. Ils continuèrent le repas sans se parler, et en se lâchant du regard que très rarement, pour s'adresser furtivement à quelqu'un d'autre ou pour se servir de la nourriture.
Soudain, Ron sortit de sa robe de sorcier un parchemin vierge et un stylo moldu, qu'Hermione lui avait offert. Il écrivit un petit mot au haut de la feuille, sous l'attention curieuse de la jeune femme. Il déchira le morceau de parchemin contenant le mot du reste, le plia et rangea ses affaires dans sa robe. Son papier dans la main, il dévisagea à nouveau la femme assise en face de lui. Il tendit son bras en sa direction et Hermione s'empara de ce qui dépassait de ses doigts. Au moment où elle allait ramener ce qu'elle tenait vers elle, Ron lui prit la main tendrement. Le cœur de la Gryffondor fit un bon, tendit qu'elle fixait les doigts de l'homme qui couvrait la plupart de ses pensées, lui caresser le dos de sa main. Puis, sans prévenir quiconque, il lâcha sa prise et quitta la Grande salle.
La rouge et or se rendit compte qu'elle respirait particulièrement fort. Ce touché inattendu, lui avait fait oublier le petit morceau de parchemin calé entre son pouce et son index, jusqu'à ce que Ginny le lui fasse remarquer. Elle décida de l'ouvrir, en essayant de cacher le contenu des yeux de son amie qui essayait tant bien que mal de lire par-dessus son épaule. Lorsqu'elle déplia le papier, elle reconnue immédiatement l'écriture écorchée de son meilleur ami roux, qui formait les lettres : "Rejoins-moi à la tour d'astronomie. Je crois que nous avons à discuter seuls". Le mot "seuls" était souligné, sûrement pour lui faire comprendre le futur sujet de leur discussion.
La suite sur Wattpad...
https://www.wattpad.com/story/228945280-ce-n%27est-qu%27une-mission
#harry potter#wattpad#dramione#romione#story#poudlard#hogwarts#mission#romance#histoire#love#amour#dumbledore#fanfic#fanfiction
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je comprends vraiment pas le tollé provoqué par JK Rowling. Elle prend bien soin de "valider" les identités de tout le monde, mais le simple fait d'affirmer que la binarité des sexes est immuable et d'un coup, c'est considéré comme une attaque vicieuse. C'est exaspérant et vraiment flippant
Elle a pêché par excès de bonnes intentions. Harry Potter l'a sauvée de la pauvreté et ça se voit qu'elle est très attachée au monde qu'elle a créé, j'imagine qu'elle a voulu en quelque sorte ouvrir sa porte à ceux qui pouvaient se sentir exclus. C'est un thème qu'on retrouve aussi beaucoup dans les livres.
Elle n'a pas pu anticiper le tour que ça prendrait avec la génération woke, qui n'a eu de cesse que de la moquer et de lui demander des comptes. Ce sont les mêmes qui aujourd'hui brûlent ses bouquins et hurlent à la mort parce qu'elle n'a pas la bonne opinion.
L'avantage cest que c'est une niche. Il y a bien plus de normies fans d'Harry Potter que de xie-xem à cheveux verts qui passent 40h par semaine sur Twitter.
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Chap 1
Potter. Elle l'avait aimé dès l'instant où elle avait posé les yeux sur lui, à Kings Cross, alors même qu’elle n’avait que dix ans. Depuis six ans, elle l'aimait, l'adorait, même. Elle lui était dévouée, l'avait attendu. Elle avait tenté de l'oublier, en vain, et après cinq ans de tourments, il avait finalement cédé.
Cela n'avait pas duré longtemps. La guerre avait rendu les choses plus difficiles, elle avait ébranlé leurs liens déjà fragiles, elle avait détruit les gens, et avait ridiculisé les Gryffondors ayant des complexes héroïques afin qu'ils puissent partir à la recherche d'objets obscurs dont personne ne savait rien.
Elle avait passé tant de temps à attendre des nouvelles de lui, parti depuis si longtemps en ne laissant derrière lui rien de plus que des chuchotements et des rumeurs. Elle n’avait jamais rien obtenu de concret. Et puis, un jour, il était là, dans ce château, debout devant elle dans la salle sur demande et elle fût si heureuse de le voir qu'elle oublia presque qu'ils étaient en pleine guerre. Elle oublia qu'ils n'étaient plus ensembles, que Harry l'avait quittée sans même un véritable adieu. Cela n'avait pas d'importance qu'il ait agit comme un véritable idiot, car, en ce moment même, il était en vie.
Mais il ne restait pas beaucoup de temps pour être heureux.. Avant qu'elle ne s'en rende compte, ils se battaient à nouveau, se livrant à la bataille la plus intense jamais vue jusque-là et les gens autour d'elle tombaient comme des mouches. Colin Creevey, Remus et Tonks, Lavande Brown, et même un de ses propres frères, Fred, sont tous partis en un clin d'œil. Perdue à la brutalité gratuite de leur adversaire.
Elle était épuisée de la mort. Épuisée de se battre. Épuisée de la guerre. La guerre avait déchiré le cœur de Ginny Weasley, et lorsque le corps d'Harry avait atteint le sol de la Grande Salle, tout ce qu'elle aurait voulu était de mourir à son tour. Il ne restait plus rien qui valait la peine de vivre.
Le corps d'Harry n'était même pas encore froid avant le début des exécutions. La première à partir fut la mère de Ginny, suivie de près par son père, puis par tous les membres masculins de l'Armée de Dumbledore et de l'Ordre. Neville, Dean et Seamus, des garçons avec qui elle était amie depuis des années, se sont tous joints à la pile de corps qui avaient commencé à se former sur Harry. Quand Bill et Charlie ont été amenés, Ginny commença à crier.
Quelqu'un l'a retenue lorsqu'elle essaya de se précipiter droit devant, afin d'empêcher qu'elle se jette devant eux et de mendier pour leur vie. Elle n'a même pas réalisé qu'elle pleurait jusqu'à ce qu'elle soit tombée dans les bras de son ravisseur et a éclaté en sanglots hystériques alors que ses deux frères aînés tombaient tous les deux par terre, les yeux ouverts et vitreux, fixant le plafond sans vie. George et Percy sont partis ensuite et quand les yeux de Percy se sont liés aux siens, elle sentit quelque chose au plus profond d'elle se briser.
"Je t'aime Ginerva", a-t-il dit, ses mots l'atteignant à peine à travers la distance qui les séparait avant que le jet de lumière verte de la baguette de Voldemort ne le frappe à la poitrine. Il tomba au sol au ralenti, atterrissant dans un bruit sourd et violent dont elle savait qu'il ferait écho à ses cauchemars pour le reste de sa vie.
Elle ne l'aurait jamais avoué si quelqu'un lui avait demandé, n'aurait jamais dit à qui que ce soit que Percy était son frère préféré. Le seul frère qui avait remarqué qu'elle était en train de s'effondrer pendant sa première année. Celui qui la faisait manger quand elle n'avait pas d'appétit, qui lui demandait tous les jours si elle allait bien, si elle avait besoin de quelque chose. Celui qui a toujours eu le temps de lui parler lorsqu'elle était bouleversée ou blessée ou qu'elle avait juste besoin de parler. Percy, qui l'avait comprise et l'aimait plus que quiconque, était parti.
Ron était le suivant, puis Ginny était seul. Le seul Weasley qui restait au monde. Elle espérait que ça ne durerait pas longtemps. Après Ron, elle cessa de penser, beaucoup de gens sont morts, Ginny en connaissait quelques-uns, mais la plupart elle ne les connaissait pas, elle ne pouvait pas se résoudre à penser à autre chose. Elle ne pensait qu'aux corps de ses parents, de ses frères et du seul homme qu'elle avait jamais aimé et elle n'arrivait tout simplement pas à se soucier des autres qui s'entassaient sur sa famille.
Les exécutions cessèrent. Ginny écoutait Voldemort qui louait ses disciples, les félicitant pour leur détermination à régner le monde des sorciers pour lui. Elle l'écoutait quand il commençait à distribuer des prisonnières comme des trophées. Hermione fut donnée à Theodore Nott, Luna à Draco Malfoy, Hannah Abbot à Thorfinn Rowle, Cho Chang à Yaxley, nom après nom fut appelé et ils reçurent tous une prisonnière et on leur dit qu'ils pouvaient faire avec elles tout ce qu'ils voulaient et Ginny pria pour que celui qui l'avait eue la tue le plus vite possible.
S'il y a bien quelque chose dont Ginny Weasley était sûre, c'est qu'elle aimait Harry.
"Rabastan", appela Voldemort. "Tu as été loyal, tu t'es bien battu, je pense qu'il est juste que tu sois récompensé."
"Merci mon Seigneur," répondit Rabastan, l'homme qui retenait Ginny captive, qui l'avait retenue lorsqu'elle avait tenté de sauver ses frères.
"Vous pouvez avoir la fille Weasley" lui dit Voldemort. Elle aurait pu être bouleversée si elle s'en souciait. Mais sa famille était morte. Elle avait tout perdu. L'amour de sa vie était mort. Et Ginny ne pouvait se résoudre à ressentir autre chose que du chagrin.
"Merci, mon Seigneur", répéta Rabastan. Ginny se demandait s'il connaissait d'autres mots que Merci mon Seigneur, ou Oui mon Seigneur, ou - probablement - je suis désolé mon Seigneur.
Plus tard, lorsque Rabastan l'a ramena chez lui, elle regarda enfin l'homme qui devait être son gardien. Rabastan Lestrange n'était pas un homme moche, en fait, s'il n'était pas un être humain lamentable et qu'il n'avait pas contribué à la chute de Harry Potter, Ginny aurait pu le trouver attirant.
Il était jeune, pas plus âgé que la trentaine, avec des cheveux foncés et des yeux d'onyx.
Ils se regardèrent longuement à l'entrée avant que Ginny n'ait le courage de parler. "Tuez-moi", supplia-t-elle, les yeux pétillants de larmes. Il la regarda impassiblement et laissa le silence entre eux grandir jusqu'à ce que ce soit presque insupportable.
"Non," chuchota-t-il et Ginny découvrit qu'elle pouvait ressentir autre chose que le chagrin. Elle pouvait ressentir la haine.
...................
Après qu'il a refusé de la tuer, elle se déchaîna. Elle jeta des choses, cassa des objets, renversa des meubles, mit accidentellement le feu à des meubles, et quand elle avait détruit presque tout ce qui appartenait à Rabastan, elle s'assit sur le sol et pleura.
Personne ne pouvait dire que Rabastan Lestrange était un homme bon. Il ne s'était jamais trompé en pensant qu'il était une bonne personne qui avait fait des erreurs dans son passé mais qui avait changé ses façons de faire. C'était une mauvaise personne, vous pourriez probablement même aller jusqu'à l'appeler le Mal. Il tuait sans réfléchir, violait sans conscience, torturait sans culpabilité. Son âme était aussi sombre que la marque sur son bras gauche et il n'en avait jamais eu honte de sa vie.
Mais en regardant Ginny Weasley pleurer au milieu du sol de sa cuisine, Rabastan savait que quelque chose à l'intérieur de lui avait changé. Jamais dans sa vie il n'avait ressenti un besoin aussi pressant de protéger quelqu'un, de se blottir contre quelqu'un et de faire en sorte que rien ne puisse jamais lui nuire. Elle lui a fait ressentir des choses qu'il avait depuis longtemps décidé qu'il n'était simplement pas capable de ressentir. Ce fut un tourbillon de remords et de honte qu'il n'avait jamais ressentit auparavant et il détesta ça.
"Suivez-moi, Mlle Weasley", ordonna-t-il, faisant de son mieux pour garder sa voix calme. "Je vais vous montrer votre chambre." Il se retourna et sortit de la cuisine, sans se donner la peine de voir si elle le suivait. Il traversa la maison et ouvra la porte de la chambre à coucher, la seule chambre à coucher de la maison qui était actuellement meublée et il recula pour la laisser entrer en première.
"Qu'est-ce qui va se passer maintenant ?" demanda-t-elle, sa voix enrouée par tous les cris et les pleurs qu'elle avait poussés. Il la fixa un long moment, essayant de décider comment répondre au mieux à sa question alors qu'il n'était pas tout à fait sûr de la réponse.
"Vous allez dans la salle de bain et vous allez prendre une douche, je vous laisserai quelque chose à porter sur le lit", décida-t-il. "Puis vous allez vous mettre au lit et dormir, vous avez eu une mauvaise journée, vous êtes épuisée, et vous ne me serez d'aucune utilité si vous êtes sur le point de vous effondrer." Elle souleva un sourcil vers lui.
"Vous n'allez pas me violer dans mon sommeil, n'est-ce pas ?" demanda-t-elle.
S'il était complètement honnête avec lui-même, il ne pouvait pas dire que cette pensée ne lui avait pas traversé l'esprit. Ginny était une très jolie fille, ça ne le dérangerait pas de la prendre, mais il y avait quelque chose chez elle qui lui donnait envie d'attendre qu'elle le veuille. Il voulait que ce soit son choix, une autre pensée étrangère que la jeune fille avait apportée dans sa vie. Dans le passé, ça n'avait jamais eu beaucoup d'importance pour lui si une sorcière voulait ou non, s'il la voulait il la prenait, mais cette sorcière...Elle était différente.
"Non." Il secoua la tête. "C'est la seule chambre meublée de la maison, donc j'ai bien peur que vous devriez partager le lit avec moi, mais je ne vais pas vous violer pour autant." Elle lui accorda un regard qui lui indiqua qu'elle ne croyait pas un mot de ce qu'il lui disait, mais elle entra dans la salle de bain et claqua la porte sans dire un mot de plus.
Il se dirigea vers son placard et choisit une paire de boxers propres et un de ses vieux maillots de Quidditch et les laissa sur le lit pour elle avant de sortir de la chambre et de faire le tour de la maison pour réparer les objets cassés et relever les meubles, se demandant ce qu'il allait faire de la sorcière que le Seigneur des Ténèbres lui avait offerte.
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[EVENEMENT] Rencontrez Stanislav Yanevski et Josh Herdman les 16 et 17 février au Avignon Geek Expo. Visiblement, la France à la cote parmi les acteurs du monde magique d'Harry Potter. Rien que ce week-end, 4 acteurs iront à la rencontre des Potterheads ! Après Natalia Tena (alias Nymphadora Tonks) et Devon Murray (alias Seamus Finnigan) qui seront à Deauville au Welcome to the Wizards ce 16 février (et dont La Plume de Poudlard couvre cet événement), c'est au tour de Stanislav Yanevski (alias Viktor Krum) et Josh Herdman (alias Gregory Goyle) qui seront les 16 et 17 février au Avignon Geek Expo. De quoi ravir tout les fans de la saga. Côté prix il faudra compter : - à partir de 10€ pour accéder au salon + - 20 € pour une dédicasse de Joshua Herdman ou Stanislav Yanevski - 35 € pour une dédicace et une photo de Joshua Herdman ou Stanislav Yanevski - 50 € pour une dédicace et une photo avec les 2 acteurs Infos et réservation : ➡️ http://bit.ly/2Eat574 #HarryPotter #FanMeet #ViktorKrum #StanislavYanevski #GregoryGoyle #JoshHerdman #Evenement #AvignonGeekExpo #WizardingWorld #JKRowling https://www.instagram.com/p/Bt4iwu_AHx-/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1ue76eij9lumi
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Le Secret de la pyramide (1985)
Le Secret de la pyramide ou La Première Aventure de Sherlock Holmes au Québec (Young Sherlock Holmes) est un film d'aventure américain réalisé par Barry Levinson, sorti en 1985.
Synopsis
À Londres en 1870, le jeune John Watson fait son entrée dans sa nouvelle école, Brompton Academy. Il y rencontre un adolescent à l'esprit de déduction très développé : un certain Sherlock Holmes. Ils se lient d'amitié et Holmes lui présente son mentor, le professeur Waxflatter, un enseignant à la retraite devenu inventeur qui habite toujours dans l'école. Il lui présente également la nièce de celui-ci, Elizabeth, dont il est amoureux.
Très vite, Holmes invite Watson à participer à une enquête concernant M. Bobster et le révérend Nesbitt, tous deux décédés dans des circonstances étranges, s'apparentant à une crise de folie — ils sont en réalité victimes d'hallucinations épouvantables après qu'une mystérieuse silhouette armée d'une sarbacane leur ait tiré dessus. Holmes réfute la thèse du suicide, voyant un lien entre les deux meurtres, mais il ne parvient pas à convaincre l'inspecteur Lestrade, de Scotland Yard.
Peu après, Holmes est convaincu de tricherie à un examen ; c'est un mauvais tour d'un autre élève, Dudley, qui est lui aussi amoureux d'Elizabeth et que Holmes a humilié lors d'une chasse au trésor. Malgré la protection bienveillante de Rathi, son professeur d'escrime, et de la douce Mme Dribbs, gouvernante de l'école, Holmes est renvoyé.
Le professeur Waxflatter est ensuite lui aussi victime d'une fléchette empoisonnée. Avant de mourir, il parvient à murmurer un simple mot : « Ihtar ». Watson trouve sur les lieux une sarbacane qui s'avère d'origine égyptienne. Caché chez Waxflatter, Holmes poursuit l'enquête et apprend que cette sarbacane est l'arme qu'utilisaient les membres de Rame Tep, une ancienne secte de fanatiques adorateurs d'Osiris. Il découvre aussi que la secte existe toujours et qu'un temple clandestin se trouve dans les bas-quartiers de Londres. Il s'y rend avec Watson et Elizabeth et ils arrivent au moment où une jeune femme est sacrifiée. Holmes ne peut s'empêcher de pousser un cri d'horreur. Découverts, ils s'enfuient tous les trois mais sont touchés chacun par une fléchette. Par chance, les hallucinations dont ils sont victimes ne leur sont pas fatales.
De retour chez Waxflatter, ils mettent la main sur une vieille gravure qui montre le professeur en compagnie des deux premières victimes et d'un quatrième homme, Chester Cragwitch. Ils sont alors surpris par le professeur Rathi et Mme Dribbs. Constatant que Watson et Elizabeth sont complices d'un élève renvoyé, ils leur annoncent qu'ils seront eux aussi exclus de l'école dès le lendemain et obligent les trois compères à retourner dans leurs chambres. Échappant à leur surveillance pendant la nuit, Holmes et Watson se rendent chez Cragwitch pendant qu'Elizabeth retourne chez son oncle pour récupérer des documents. Chester Cragwitch apprend à Holmes et Watson que Bobster, Nesbitt, Waxflatter et lui-même faisaient partie d'une expédition en Égypte qui a mal tourné. Depuis, ils subissent la vindicte d'un certain Ihtar et de sa sœur dont ils auraient causé la mort des parents. Il s'agit en réalité de Rathi et de Mme Dribbs.
Après avoir empoisonné à son tour Cragwitch — qui, dans son délire, s'en prend à Holmes —, Rathi et Mme Dribbs enlèvent Elizabeth. Holmes et Watson parviennent à les poursuivre grâce à une machine volante inventée par Waxflatter. Ils arrivent à temps pour empêcher le sacrifice d'Elizabeth et incendient le temple après avoir éliminé Mme Dribbs. Mais Elizabeth meurt frappée par une balle de Rathi destinée à Holmes. Bouleversé, Holmes affronte Rathi dans un duel à l'épée à l'issue duquel le professeur disparaît sous les glaces de la Tamise. L'aventure achevée, Holmes et Watson se séparent mais se promettent de se revoir.
À la fin du générique on découvre que Rathi a survécu à sa chute dans la Tamise. On le voit se rendre dans un hôtel où il signe le registre sous le nom de Moriarty...
Fiche technique Titre original : Young Sherlock Holmes Titre alternatif : Pyramid of Fear Titre francophone : Le Secret de la pyramide Titre québécois : La Première Aventure de Sherlock Holmes Réalisation : Barry Levinson Scénario : Chris Columbus Musique : Bruce Broughton Montage : Stu Linder Costumes : Raymond Hughes Production : Henry Winkler, Mark Johnson
Producteurs associé : Harry Benn Producteurs délégués : Steven Spielberg, Frank Marshall, Kathleen Kennedy
Sociétés de production : Amblin Entertainment, Industrial Light & Magic et Paramount Pictures Distribution : Paramount Pictures (États-Unis) Budget : 18 000 000 de dollars1 Pays d'origine : Drapeau des États-Unis États-Unis Genre : aventure Durée : 109 minutes Dates de sortie : États-Unis : 4 décembre 1985 France : 26 mars 1986
Distribution
Nicholas Rowe (VF : William Coryn) : Sherlock Holmes Alan Cox (VF : Jackie Berger) : John Watson Sophie Ward (VF : Martine Irzenski) : Elizabeth Hardy Anthony Higgins (VF : Bernard Tiphaine) : James Moriarty alias le professeur Rathi / Ihtar
Susan Fleetwood (VF : Liliane Patrick) : Mme Dribb Freddie Jones (VF : Jean Topart) : Chester Cragwitch Nigel Stock (VF : Teddy Bilis) : Rupert Waxflatter Roger Ashton-Griffiths (VF : Daniel Gall) : l'inspecteur Lestrade Earl Rhodes (VF : Vincent Ropion) : Dudley Brian Oulton (VF : Henri Labussière) : Maître Snelgrove Patrick Newell : Bentley Bobster Donald Eccles (VF : René Bériard) : le révérend Duncan Nesbitt Matthew Ryan : un ami de Dudley Matthew Blakstad : un ami de Dudley Jonathan Lacey : un ami de Dudley Walter Sparrow : Ethan Engel Nadim Sawalha : le propriétaire de la taverne égyptienne Roger Brierley : Mr Holmes Vivienne Chandler : Mme Holmes Ralph Tabakin : le policier dans la vitrine Nancy Nevinson : la réceptionniste de l'hôtel Michael Hordern (VF : André Valmy) : Watson vieux (voix)
Production
Le Secret de la pyramide est le premier film à bénéficier d'un personnage entièrement en images de synthèse (le chevalier qui sort du vitrail). Cette séquence est l'œuvre du studio Industrial Light & Magic. L’atmosphère empreinte de magie et de fantastique, les décors de pensionnat typiquement anglais, ainsi que certains personnages préludent l’univers cinématographique d'Harry Potter, dont Chris Colombus réalisera les 2 premiers épisodes de l'apprenti-sorcier, quinze ans après avoir écrit le scénario du Secret de la pyramide. C'est le dernier film de l'acteur britannique Nigel Stock qui décède moins d'un an plus tard d'une crise cardiaque. Par ailleurs, Stock a lui-même incarné le Dr Watson dans la série Sherlock Holmes entre 1964 et 1968.
Accueil
Le film n'a pas connu le succès commercial, rapportant environ 19 739 000 de dollars au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 18 000 000 de dollars2. En France, il a réalisé 791 146 entrées.
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Étape #2 : Vinh Phuc Farm - Variations
J'ai du mal à écrire les dernières semaines. J'ai essayé plusieurs fois, mais je n'ai pas réussi à me poser ou à poser les mots.
En partant, dans le bus ce matin, je me suis dit que c'était le moment. Peut-être fallait-il que je parte pour pouvoir raconter.
Il pleut des cordes sur Ho Chi Minh aujourd'hui. Une tempête s'est installée. A priori, elle devrait rester jusqu'à au moins mardi. Ca change les perspectives, la pluie. J'avais presque oublié la sensation que ça faisait, une journée grise.
M'installer dans un café et me mettre à écrire.
Tout me semble saccadé et pourtant extrêmement lié. Je ne sais pas par où commencer.
Peut-être les au-revoirs du matin. Ceux qui n'ont pas pu se dire, ceux qui se sont écrits, ceux qui se sont finis sur un sourire, alors que je grimpais dans le bus. Au moment de partir, je me suis rendue compte que c'était dur pour moi. Étrange sensation de l'envie dévorante de me remettre en route et de la difficulté de dire au revoir.
1. Rythme
Les quatre semaines passées à Vinh Phuc Farm, un rythme s'est crée. Comme une routine qui s'est mise en place, un peu comme ça. Le réveil entre sept et huit heures le matin, l'attente de savoir si on va travailler on non - souvent, on ne travaillera pas. Les journées où rien n'est prévu, préparer le déjeuner. Passer l'après-midi à bouquiner ou regarder une série ou un film. Préparer le diner pour le soir. Parfois, prendre le temps de faire un peu de ménage. Aider, comme je peux.
La ferme est très récente, elle n'a même pas un an. Kien, qui nous accueille nous explique qu'on est les premiers volontaires qu'il reçoit. Je pense qu'il s'aperçoit rapidement que c'était peut-être un peu trop tôt. Les employés à la ferme suffisent largement pour effectuer le travail et en tant que volontaires, il ne nous reste pas grand chose à faire. De temps en temps, on aide à labourer une partie de terre ou à planter des légumes. On ramasse les champignons quand il sont prêts à être récoltés. On lave des bâches ou on prépare des parcelles de terres pour replanter des champignons. Seulement, ce n'est pas tous les jours et ça ne prend que quelques heures. Alors on se crée un rythme à nous et Kien et ses amis font tout pour que l'on se sente bien et le bienvenus. Barbequeues, balades, karaoké, soirée... Ils prennent le temps de passer du temps avec nous. Ils prennent le temps pour qu'on se rencontre, et avec plaisir.
#12 - Kien
Kien est notre hôte. Vinh Phuc Farm, c'est sa ferme. Il l'a créée il y a un peu moins d'un an, après une dizaine d'années à travailler dans une boîte. Il nous raconte qu'il n'aimait pas beaucoup ça, être derrière un bureau, en pleine ville. Alors il a décidé de créer sa ferme et d'y cultiver des champignons à partir de riz séché. Il s'est lancé avec l'aide d'un ami, Vang. Ils sont beaux, tous les deux. Une complicité sincère, qui se sent. Des amis de longue date.
Kien a trente deux ans, il est marié, a deux filles dont il semble beaucoup s'occuper. Il est d'une douceur et d'une gentillesse rare. L'une de ces personnes qui donnent sans compter. Soucieux, attentif et curieux de nous rencontrer. Il est aux petits soins avec nous, tout le temps. S'il ne passe pas à la ferme un jour (ce qui est rare), il nous écrit pour prendre de nos nouvelles. Il nous fait rencontrer ses amis, son monde.
Ce matin, il m'accompagne au bus, à Bien Hoa, la ville la plus proche de sa ferme. Il m'emmène manger un Pho avant que je ne monte dans le bus puis il paie mon billet et demande au chauffeur de me déposer au plus près de là où je vais.
Je le remercie, du fond du coeur. Il m'offre un petit porte-clé en souvenir. "Je sais que tu vas encore voyager un moment alors c'est un souvenir qui ne prend pas beaucoup de place!".
Je lui dis que j'espère qu'on se reverra bientôt. Il me répond qu'on reste en contact via messenger et me parle déjà de ce qu'on pourra faire ensemble quand je reviendrai.
Revenir. Ca me parait tellement loin. Et pourtant, le "revenir" dans les mots rend plus difficile le "partir". Je l'invite à Paris, bien sûr. Il rit un peu, me remercie.
Quelque chose de doux dans la sincérité de la rencontre.
#13 - Mr. Hong
Mr. Hong vit sur la ferme. Ils sont trois à vivre là. Lui et deux autres. Un des derniers soir, je les regarde et je souris de leur routine. Ils se retrouvent, chaque soir et papotent, longuement, avant d'aller se coucher.
L'un d'eux nous sourit constamment quand il nous voit. Il nous parle en Vietnamien puis rit. Probablement un peu parce qu'on ne se comprend pas, probablement aussi parce que rire, c'est un beau moyen de communiquer. Alors on rit, ensemble.
Mr. Hong travaille dur. Il se lève tous les jours à 2h30 du matin pour préparer les champignons pour le marché. Lorsqu'on arrive, c'est lui qui nous prépare à manger, midi et soir.
Un jour, comme j'avais proposé de cuisiner pour un déjeuner, Kien me propose de prendre le relai et de m'occuper des déjeuner. Mr. Huong continue à nous préparer le dîner.
Le lendemain ou deux jours après, je ne sais plus, il est hospitalisé. Un grosse anémie a priori. Alors je prépare le dîner et, quand il revient, je continue. Je me dis que ça doit lui faire beaucoup de travail en plus.
Le lendemain matin du jour de son retour à la ferme, après son hospitalisation, je me lève assez tôt et je tente de préparer des pancakes pour le petit déjeuner, avec les moyens du bord. Il vient vers moi et m'écrit quelque chose en vietnamien sur un papier.
Je lui fais signe d'attendre, je vais chercher mon téléphone pour essayer de traduire.
Les mots se transforment et je lis alors "Merci. Je suis fier de toi". Je suis surprise, je souris. Mr. Hong nous salue toujours timidement, un peu de loin. Je le remercie, lui. Ca se passe beaucoup dans les mots qui ne sont pas dits. Il fait un signe de la tête et s'en va.
J'ai les larmes aux yeux, ça me prend d'un coup, quand il est parti.
Comme chamboulée de l'attention portée.
Lieu #11 - Bien Hoa
Kien nous laisse deux scooters pendant qu'on est là alors, deux ou trois fois, on va à Bien Hoa, la ville la plus proche avec Lucas et Peter, les deux autres volontaires. En une journée, on a fait le tour, ce n'est pas une très grande ville. On va visiter un temple Boudhiste et on se retrouve dans un grand parc, avec quelques attractions, un lac où l'on peut faire du pédalo (on y retournera avec Lucas, une autre fois - le jour du départ de Peter - pour faire la balade en pédalo). On y est arrivé un peu par hasard alors on s'est baladés avant de sortir pour aller manger un Pho.
Une journée, on va au gros centre commercial. Tout en haut, au dernier étage, il y a une patinoire. Alors on patine, pendant une heure environ.
L'absurde de me retrouver à faire du patin à glace en plein sud du Vietnam. Il y a des enfants qui sont là aussi, intrigués. Ils osent nous arrêter pour nous poser quelques questions, pour parler anglais. Ils ont entre huit et douze ans, ils rient, patinent un peu, tombent beaucoup pour certains. On fait la course, à un moment.
Je patine, en rond et je me dis que ça faisait une éternité que je n'avais pas patiné.
Je pense à C. Qui aimait m'emmener patiner, il y a quelques années. Je me rappelle le mal de pieds atroce d'une fois. Je souris. Quand je prends de la vitesse, je me laisse porter un instant, puis je ralentis avant de repartir.
Comme une touche d'hiver là où il est difficile de cerner le temps pour moi.
Il y a un cinéma, en face de la patinoire. Ils passent les animaux fantastiques 2, en version originale, sous-titrée. On y va, un peu comme ça. Je n'ai pas vu le premier film.
Quand j'entends les notes qui jouent le thème d'Harry Potter, j'ai cette sensation très étrange de me retrouver dans un lieu connu et chaleureux. Je me laisse aller au film, pas terrible, mais qui me fait retrouver dans un écho un peu lointain, une ambiance familière.
2. Mélodie
Il y a quelque chose qui devient familier dans le jours qui passent, comme une mélodie qui resterait dans la tête et se fredonnerait doucement. Je retrouve le plaisir de cuisiner. La première fois, Kien me propose de l'accompagner au marché - il y va tous les matins pour vendre des champignons à une vendeuse qui s'occupe de les vendre à son tour sur le marché. Je mets le réveil à 4h30 car on part à 5h. Le jour se lève pendant qu'on est là-bas. Il y a beaucoup de femmes. Elles me regardent, intriguées.
Le plaisir de faire le marché puis de cuisiner, ensuite.
Gestes, sons, odeurs, couleurs.
La dernière semaine, on cuisine ensemble avec Kien, Vang et Lucas. Je leur apprends à faire des cheese naans et des crèmes aux oeufs coco sans four.
Puis, le jour d'après, je leur prépare un déjeuner italien et des cocktails (Planteur, Pina coada), promis quelques jours avant à Hoang, un de leurs amis, autour d'une bière ( L'incroyable du Sud du Vietnam : je me suis mise à la bière) - spaghetti et trois sauces : carbonara, Bolognese, Napoletana.
3. Suspensions
Dans l'intense des rencontres, des découvertes, des moments de pause. Prendre le temps de s'arrêter. Siestes, après-midi à glandouiller, bouquiner, regarder netflix...
Temps d'arrêts.
Parfois, je me dis que ça pourrait donner un peu la sensation d'un "comme à la maison", pas ressenti depuis longtemps. Un après-midi à faire du ménage ou à engloutir une série.
Le temps se distend.
Je repense à cette anecdote que m'a raconté la Mère, plusieurs fois. Quand j'avais sept ans environ, pendant plusieurs mois, j'ai été beaucoup travaillée par la question du temps. "Pourquoi parfois ça passe vite et d'autres fois, lentement?". A priori, la question semble m'avoir hanté.
Ca me revient là. Il y a quelque chose d'une élasticité entre l'impression d'être arrivée il y a trois jours et d'avoir vécu trois mois...
Peut-être qu'au fond, ça marche le mieux quand on se laisse porter par les vagues du temps. Flotter.
Il y a peut-être quelque chose de ça dans les dernières semaines - un flottement, agréable. Un peu comme faire la planche dans un océan, près d'une plage, une journée calme et ensoleillée.
4. Le chant de l'oiseau
A plusieurs reprise, j'écris quelques mots dans le carnet embarqué. Je me rends compte que j'écris beaucoup la douceur du lieu, souvent, dans le silence des matins. C'est ça, il y a quelque chose de doux, dans le lieu, dans l'être là. Doux comme le chant de l'oiseau si particulier qui résonne plusieurs fois par jour et par nuit aussi, dans le calme de la ferme.
Je n'arriverai jamais à le capturer, ce son. Peut-être que le chant de l'oiseau devait rester là-bas.
Pendant un mois, je suis invitée dans le monde d'autres et ils me tendent chacun la main pour m'y embarquer. Pour nous y embarquer.
Je me sens extrêmement reconnaissante de cette confiance, de cette sincérité, de ce partage.
5. Coda
Hier soir, vers 22H30, Kien m'a proposé de m'emmener prendre le bus tôt le matin, vers 6h ou 7h. Je passe une drôle de nuit - entre rêve du thriller regardé avant de dormir et demi-sommeil. Les temps de réveil se font au son de la pluie qui bat fort dehors. Au milieu de la nuit je pense, "veille de départ".
A 5h, je me lève et je prépare mon sac à dos. Je range soigneusement et en silence toutes les affaires que j'avais éparpillées dans la petite pièce qui me servait de chambre. Lucas dort, dans la pièce juste à côté alors je me fais discrète. Une fois le sac rangé, la pièce semble vide. Je regarde une dernière fois tout autour - vérifier que je n'ai rien oublié. Je referme doucement la porte derrière moi. Tout le monde est déjà levé depuis un moment à la ferme.
Je ne vois pas Mr. Huong avant le partir, ni les autres - seulement de loin. Et ça va vite. Kien me dit "Es-tu prête?" Et nous voilà partis. Il est à peine 6h30. Je laisse Lucas dormir et je lui écris un mot dans le bus, pour lui dire au revoir.
#14 - "Yésus"
Un jeune homme m'interrompt alors que je suis en train d'écrire à Lucas. Il a une vingtaine d'années, je pense. Il monte rapidement dans le bus quasiment vide, qui n'a pas encore démarré et vient s'installer juste à côté de moi. Je suis surprise car il y a pleins de place libre et mon sac à dosà mes pieds prend de la place... Je le sens proche, très proche. Je tourne rapidement la tête et je m'aperçois qu'il fixe mon téléphone. Je suis mal à l'aise. Je lui dis "French?" Un peu timidement gênée, et je range mon téléphone rapidement. Il me regarde, fixement et me montre une petite croix en bois suspendue à un collier de prière, un de ceux que je pourrais trouver chez Maman Any, Chapelet. Il se signe. Je comprends qu'il veut prier. Il attrappe ma main entre ses deux mains et serre fort. Il commence à marmoner quelque chose. Bourdonnement de prière. Je lui laisse ma main, d'abord parce que je suis surprise, ensuite parce qu'il me fait peur.
Je respire, profondément puis je me tourne légèrement vers lui pour le regarder. Il est jeune, je me dis. De temps en temps, entre deux bourdonnement, il tire la langue et lance un "Bah". La peur s'envole. Je retrouve des repères. "Psychotique" me traverse l'esprit, d'abord. Puis, ce qui me traverse ensuite c'est cette sensation que là, tout de suite, il doit probablement avoir besoin d'être proche de quelque chose. Il s'est installé si près de moi - collé, même. Et la façon qu'il a de me serrer la main, fort et de plus en plus fort, sans la lâcher, en disant se prière, sans vraiment me regarder, au fond.
Alors, je lui laisse ma main, encore un peu, et je ne le regarde pas non plus. Au fond, ce qui compte probablement, l��, tout de suite, c'est d'être là. Mon esprit se vide à écouter le bourdonnement de ses mots qui se répètent, ponctués par "Yésus" -"Jésus", je me dis. Puis quelque chose se détend. Alors je me tourne de nouveau vers lui, je regarde ma main, la tire un peu, il la lâche. Il me regarde brièvement puis tourne de nouveau la tête. Il se tord - le corps, les mains, la langue et fait de drôle de bruits. Ca ponctue ses "prières" et aussi ses silences. Je me dis que ça doit calmer quelque chose à l'intérieur. Je lui espère en tous cas.
Au bout d'un moment, il se lève et va s'asseoir ailleurs contre une fenêtre.
Je finis d'écrire le mot que j'avais commencé et sors mes écouteur. Un peu de musique pour reprendre le chemin. Je lève la tête pendant le trajet et je l'aperçois, il a le visage un peu à l'extérieur de la fenêtre, les yeux fermés, quelque chose d'apaisé par le vent j'ai l'impression. Puis un sursaut, il se crispe, tire la langue "Bahhh", tord ses mains et se rassied droit.
Je me surprends à penser "ça y est, j'ai repris la route".
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Les insoumis qui veulent "lutter contre Macron", et jouer un troisième tour qui n'existe pas... Quelle bande de bouffons. Ces bourgs ont vendus le peuple de ce pays pour lutter "contre la haine" et espère réussir qqchose qu'ils ont échouer les cinq dernières années. Putain, mais vivement qu'ils soient privé de leur droits civiques pour avoir manifester; qu'ils se prennent des balle de LBD, et que leur gamins puisse plus ce payer la fac. Là ils pourront jouer les résistants jusqu'au bout. Enculés
[En réponse à ce billet]
Autre message similaire :
"On va kombatr Makron dan la Ru !!" / Ouais, ouais, comme lors des cinq derniers années? Bon vous êtes gentils les cucks, moi je vais voter Marine.
Étant d'humeur folâtre et primesautière – apparemment – je ne peux me retenir de faire une petite remarque sur le fait que les Insoumis viennent de conclure un accord avec E.E.L.V. en vue des législatives (dans la nuit du 1er au 2 mai : le pauvre Adrien Quatennens, qui fait partie des négociateurs, a l'air exténué).
Il paraîtrait que le P.S. est presque convaincu, à l'exception notoire des infects François Hollande, Stéphane Le Foll, Carole Delga.., soit la vieille garde SocDem des hollandistes chevronnés, ceux pour qui les Goguettes revisitaient Serge Lama... et sans doute un certain nombre d'autres cadors du P.S. qui sont autant de gauche que le petit doigt sur la couture du pantalon de Yannick Jadot mais hé, l'espoir fait vivre. En tout cas, Génération-point-du-milieu-s, l'excroissance hamoniste du P.S., marchera avec Mélenchon.
Il reste les cocos, dont le N.P.A. de Poutou, mais également, s'il faut en croire une intrigante rumeur, l'inclassable Jean Lassalle, candidat des ruraux qui a fait une poussée franchement méritée au premier tour de la présidentielle... Est-ce que tout ce petit monde rassemblé parviendrait à imposer une majorité de gauche à l'Assemblée ?
Ce qui intéressant, c'est de noter les deux sondages prévisionnels sur les législatives sortis il y a peu, celui d'Harris Interactive et celui de Cluster 17, une équipe de recherche affiliée au Diplo qui a des choses à dire, puisqu'elle affirme que si la Gauche parvenait à s'unir, elle pourrait effectivement remporter la majorité aux prochaines élections législatives : jusqu'à 34% d'intentions de vote, face aux 24% des votes que l'extrême-droite obtiendrait en s'unissant, score identique à celui des macronistes, alors qu'une union de la Droite (L.R., U.D.I, divers-droite) ne récolterait que 9,5%. Sauf, évidemment, à faire cause commune avec LaREM, rajouté-je.
C'est intéressant.
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Les vrais visages perçus de la démocratie française ... ou voir une comédienne après le démaquillage : c'est toujours un moment très particulier de découvrir le vrai visage d'une personne ou d'une institution sur laquelle une tromperie profonde a pu exister. C'est comme voir une comédienne après le démaquillage. Terrible enquête d'Harris Interactive publié ce jour sur les Français et leur démocratie. Les faits : moins de 50% de participation au premier tour des élections législatives, bien moins au second. Une abstention abyssale lors des régionales et départementales laissant entrevoir que le « boudage » d’urnes aux municipales l’année précédente ne pouvait se résumer à la seule résultante de la peur de contracter la Covid. Des revendications de Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC), des mouvements tels les Gilets Jaunes nés sans organisation prédéfinies, sans leader reconnu, dans des territoires peu sujets à la mobilisation sociale… Autant de signes d’un rapport distant des Français à l’égard de la démocratie. Et là Challenges a confié à Harris Interactive la mission de questionner un échantillon de Français sur leur rapport à la démocratie. 10 000 personnes ont accepté de répondre longuement. Des résultats fracassants. Pour en prendre connaissance, cliquer sur le
lien suivant : les Français et la démocratie.
09/12/2021
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Prince William : a-t-il flirté avec un top model ?
Bon nombre de photos ont fait le tour des tabloïds britanniques. Ce week-end, le prince William se trouvait en Suisse où il a, semble-t-il, bien profité de ses vacances. On a pu découvrir une vidéo hilarante du frère d'Harry en train de danser en boîte. Mais il y a une partie plus sombre à ce voyage... Loin des yeux, loin du coeur ? Kate serait-elle passée à la trappe pendant quelques heures ? C'est ce que rapporte Us Weekly. William aurait été aperçu le long des pistes accompagné de Sophie Taylor, une jolie blonde d'à peine 24 ans, et mannequin. La belle australienne est d'ailleurs connue pour avoir posé topless il y a quelques mois. Alors, la jeune femme pourrait-elle mettre en danger le couple royal ? Il semblerait que non. D'une part parce que Kate Middleton était au courant de ce week-end entre amis organisé par son mari. Une escapade organisée depuis de longs mois "Il voulait juste partir en week-end pour s'éclater. Occasionnellement, un papa a besoin de relâcher la pression ! Tout était clair et c'était du fun inoffensif". Ouf !La jeune femme a quant à elle été très surprise que la presse à scandale lui prête un flirt avec le futur roi d'Angleterre. Elle n'est d'ailleurs pas célibataire puisqu'elle est très amoureuse du chef britannique, Aaron Goodfellow. A voir aussi : Kate Middleton s'est débarrassée de son Prince MD... Retrouvez cet article sur Public
William et Kate : c'est bien LEUR choix de ne pas se tenir la main en public !
Photos : le Prince Harry a un sosie célèbre et ça le fait bien rire !
Vidéo : 10 stars qui ont couché avec un/une fan !
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Martial : L’ex-animateur du Mad Mag est de retour avec son one-man-show !
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In love with my teacher
Premier jour de cours ... Il observait ce nouvel univers avec exaltation. Pour lui c'était un nouveau défi. Venir en Corée pour apprendre aux jeunes la langue de Shakespeare, c'était devenu une obsession. Calmement et en toute sérénité il entra dans la salle de cours et commença à installer ses affaires. Il était vraiment très différents des autres professeurs. Déjà par son style vestimentaire et ensuite par son physique. Son costume trois pièces en velours côtelé vert sombre lui donnait un air vieille Angleterre, son noeud papillon noir un côté dandy dépasser et ses cheveux roux presque orange rendait le tout très britannique. Il enfila ses petites lunettes rondes lui donnant un faux air d'Harry Potter et commença à feuilleter un énorme livre dont la couverture semblait aussi démodé que le style vestimentaire de ce rouquin. Son écriture néanmoins n'avait rien de masculin, d'une calligraphie parfaite, aux courbes généreuses et a la douceur féminine.
« Well... I think I am ready. »
Le professeur sortit a l'entente de la sonnerie des classes et offrit a ses premiers élèves de rentrer. Il commença son cours avec le plus grand des sourires transmettant a ses élèves sa passion et sa bonne humeur.
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« Yah ... Le nouveau prof d'anglais il est trop top ! » Fit Namjoon en souriant « Même Hoseok a kiffé. » « Non mais attend t'as vu le mec ? C'est un tout petit machin roux souriant avec les binocles d'Harry Potter. Il a tout pour que je l'adore. » Fit Hoseok
« Il a même pris le temps d'expliquer a Hobi avec calme et douceur... Sans lui gueuler dessus » Fit Namjoon
« C'est rare qu'un prof d'anglais ait autant d'éloges. » Dit Yoongi « ces prochaines victimes sont Taehyung et Jungkook »
« Vous allez voir les gars... Monsieur Winchester c'est un amour ! » Fit Hoseok
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Jungkook regardait Taehyung et soupira un peu quand ils découvrirent leur professeur... Il n'avait rien d'extraordinaire ... En tout cas de dos. Juste une tignasse rousse et aucun cul.
« Il a pas de cul » murmura Taehyung
« C'est vrai » fit Jungkook en souriant
Puis ... Ce fut le drame. Il se tourna ... Et la Jungkook eut le souffle coupé. Il n'avait rien d'extraordinaire et pourtant ... Oh pourtant. Il avait une aura, un charisme franchement étourdissant. Il n'était pas moche, que du contraire mais Jungkook avait déjà vu plus bel homme. Et quand il déposa devant lui sa feuille, Jungkook ne put s'empêcher de le dévisagé. Chose qui ne passa pas inaperçu. Le roux s'accroupit et prit appuie sur le pupitre de Jungkook.
« Je ne crois pas avoir eu le plaisir d'entendre votre voix lors du tour de présentation »
Sa voix était douce trop douce... Et l'esprit tordu du jeune mâle dévia sur les songes des sons que pouvait bien faire le professeur en plein extase.
« Jungkook aime pas l'anglais. » fit Taehyung en bon pote
« Eh bien dans ce cas, je ferai de Jungkook ma priorité, pour lui faire aimer la langue de mes ancêtres. » Dit le professeur avec le plus doux sourire « d'accord Jungkook ? »
« .... D'accord ? » Marmonna Jungkook
Il était foutu.
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« Je crois que Jungkook a un gros coup de cœur pour le Professeur d'anglais. » fit Taehyung
« Ta gueule... » fit Jungkook
« Wesh le winchester c'est une pédale de toute façon ...y m'a mit un zéro » fit un abruti de passage
Pauvre abruti se retrouva la tête dans le mur et Jungkook emmener chez le directeur. Par miracle c'est le professeur Winchester qui les avait arrêtés et cet homme... certes de petite taille avait une sacré force.
« Monsieur Jeon ça faisait longtemps » soupira le directeur « Vous serez en retenu tous les jours pour tout le semestre. »
« Monsieur ? » fit le professeur Winchester à la grande surprise de Jungkook « Peut-être qu'une punition moins sévère serait plus adapté. »
« et vous pensez à quoi ? » fit le directeur en soupirant
« Faire de Monsieur Jeon mon assistant. » dit le professeur
« Vous êtes au courant que c'est ce petit vaurien qui a fait partir votre prédécesseur ? » soupira le directeur
« Raison de plus. » fit l'anglais
« Accordé. Jeon Jungkook vous secondera dans votre tâche. » fit le directeur.
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Jungkook fixait le professeur d'anglais qui préparait son cours et arqua un sourcil en voyant les vieux livres sur son bureau. Il en prit un et leva la tête.
« Vous allez les faire étudier Hamlet ? » demanda Jungkook
« Oh tu connais ? » fit le professeur
« J'suis dans une troupe de danse et de théâtre... c'un classique. » fit Jungkook
« J'en ai fait autre fois... » fit le professeur
« Du théâtre ? » s'étonna Jungkook
« De la danse. » dit le professeur en riant
« Oh. » Jungkook s'assit et fixa le tableau étonné « Attendez Shakespeare vs Eminem ... vous êtes sérieux ? »
« En quoi est-ce si étrange ? » le roux s'assit sur son bureau « On ne compare les humains, on compare le texte. Autant Shakespeare est un auteur légendaire, autant nombreux des textes d'Eminem son criant de vérités. La comparaison entre la tirade de la mort de Juliette et celle de Love the way you lie est un effet miroir que je veux qu'ils comprennent. »
« L'amour destructeur... » nota Jungkook
« Il t'a fallut deux secondes pour comprendre. » fit Ewan amusé « Tu es moins bête que tu ne veux l'admettre. »
« J'aime pas passer pour un intello, j'suis pas Namjoon. J'suis le capitaine de l'équipe de basket » dit Jungkook
« Ce stéréotype qu'un sportif ne peut être intelligent. Puis-je te mettre au défi Jungkook ? » fit Ewan en souriant
« Ouais allez-y ! » Il rit amusé
« Si je te bat au basket, tu feras un effort en cours et tu me prouveras que je n'ai pas eu tort de te sauver la mise. » fit l'anglais
« Pourquoi vous avez fait ça aussi ? » soupira Jungkook
« Parce que tu n'es pas un cas désespéré, loin de la. » dit Ewan
« J'suis okay. On s'fait ça quand ? » demanda Jungkook
« Après les cours ? Terrain centrale ? » demanda le professeur
« J'y s'rais. »
--
« J'vais jouer un match 1v1 contre le prof Winchester. » fit Jungkook en se dirigeant vers la plaine avec son groupe de potes
« T'es sur de gagné, c'est un nain. » dit Yoongi.
« Merci de cette considération monsieur Min. » fit le roux en riant.
Tous se tournaient vers le roux qui était accompagné d'une jeune blonde et d'un blond aux airs de badboy. Il n'avait pas son costard, juste un jeans des simples baskets et un t-shirt. On pouvait voir d'ailleurs un début de tatouage. Ses cheveux étaient décoiffé et il ne portait pas ses lunettes.
« Vous allez pas voir le panier. » fit Jungkook
« J'ai des lentilles. » fit le roux. « Rick passe moi le ballon. »
Le blond aux airs de punk balança le ballon au roux alors que la jeune blonde s'installa sur un des bancs comme la troupe. Le roux donna le ballon a Jungkook et fit quelques pompes histoire de se chauffer.
« Eh monsieur winchester vous savez faire à une main ? » demanda Hoseok en riant
Ewan fit des pompes à une main puis se releva, fit son poirier et fit des pompes verticale à une main... dévoilant de nombreux tatouages, sur son dos et un torse musclé ... créant chez Jungkook un léger bug. A tel point qu'il se prit le rebond dans la mâchoire.
« Aigo Kookie ! » fit Jin en se levant
« Wanichon, ton élève chéri bave. » fit le blond
« Ta gueule Elrick. » fit Ewan en se redressant
« Ah mon wanichon chéri, je la fermerais pas tu sais bien. » dit le blond avec un sourire carnassier
« Lily frappe le. » fit le roux
La petite blonde rit doucement et secoua la tête
« Ah ne me mêlez pas a votre rivalité tous les deux ! Je suis venue pour t'admirer jouer Ewan, pas pour frapper mon collègue. » dit-elle doucement
« Ta gentillesse te perdra. » soupira Ewan
« Comme la tienne. » fit-elle tendrement
« Vous commencez ce match ou pas ? » soupira le blond
« Je vais le frapper avant la fin de la journée » fit le roux
« Les garçons... » soupira la blonde « des vrais gamins... vous êtes certains d'être professeurs ? » dit-elle blasée
« Affirmatif. Le pire tyran en allemand » fit le blond
« Mes élèves semblent m'apprécier. » fit le roux « Mais soit. »
Le roux fit craquer son cou puis se tourna vers Jungkook, un hochement de tête conjoint et le match commença. Jungkook fut étonné par l'agilité du prof qui scora plus d'un panier a trois points et quand à un moment il sut le bloquer, son corps coller contre celui de son professeur... le roux afficha un sourire en coin.
« Tu bandes. » susurra-t-il calmement
et Jungkook recula d'un coup ... trébuchant et se retrouvant sur le cul laissant Ewan marquer le panier de la victoire...
« Maintenant tu vas faire un effort en cours. » fit l'anglais
« Vous-... »
« Debout. » fit l'anglais en relevant Jungkook
« Vous aviez déjà jouer au basket. » fit Hoseok
« Ewan était le capitaine de notre équipe universitaire » dit la blonde en douceur « Ewan Winchester, petit mais puissant ! » dit-elle en riant
« Vous saviez... » marmonna Jungkook
« J'espérais n'avoir rien perdu. » fit l'anglais en riant
« Vous êtes vicieux. » nota Yoongi « J'aime ça. »
« Merci Monsieur Min. » dit Ewan en riant
« Chez nous on dirait Anglais. » fit La blonde
« Ta gueule la France. » fit le roux en riant
« Peuchère le pauvre petiot il aime pas la vérité. » fit Lilya avec son accent du sud.
La fin d'après-midi se termina sur les jeunes discutant avec les trois professeurs. Puis vinrent les Au revoirs..
« Professeur Winchester... » appela Jungkook
« Oui ? » Ewan se tourna et s'approcha du jeune homme
« Vous allez me dénoncer? » marmonna Jungkook
« Dénoncer quoi ? » demanda Ewan
« Que euh... j'ai des sentiments pour vous ? » marmonna Jungkook
« Non. » fit le roux en souriant tendrement
« j'm'attends pas a de la- »
Jungkook était maintenant plaquer dans un coin sombre de la plaine, sa bouche emprisonner par celle de son aîné. Le baiser était d'abord doux, puis se fit plus passionné, plus violent. Le roux se recula en inspirant profondément.
« Je ne dirais rien, si tu ne dis rien. » fit l'anglais
« J'dirais rien. Promis. » fit Jungkook.
--
Pendant les deux longues années qui suivirent, Jungkook dut se cacher... mais s'en plaignait-il ? Non. Il était parmi les mieux classé de l'école et tout ça grâce a son amant de professeur d'anglais. Les seuls qui étaient au courant c'était son groupe de potes. Il découvrit aussi la relation entre la professeur de Français de l'école des filles avec Namjoon... Voilà pourquoi ce crétin c'était mis au français... puis leur prof de sport et le connard d'allemand de l'école des filles. Il comprenait pas ce que le Coach Minho lui trouvait. Mais maintenant qu'il entrait à l'université il n'aurait plus à cacher... Il fixa son Ewan une fois son diplôme entre les mains et sourit.
« Avec mention Maximum. » fit le jeune homme en souriant
« Je n'en doutais pas. » fit le roux
« Je t'aime. » dit Jungkook
« Moi aussi. » dit Ewan en souriant Et sur un baiser commença leur nouvelle vie.
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Ça, c'est la vue de la tour astronomique de Prague ⭐️située dans le Clementinum. Quand vous faites la visite de ce bâtiment, le guide vous emmène aux portes de la bibliothèque baroque 📚Elle abrite de précieux globes terrestres, vous emportant tout droit dans l'univers d'Harry Potter 🔮C'est encore mieux que la réalité virtuelle 😮(les photos sont interdites)
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HARRY POTTER ET LE PRINCE DE SANG-MELE
Voici la critique d'Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé qui est selon moi, le plus réussi de la saga HP (d'où ma mini-critique).
SYNOPSIS
Harry Potter 6 prend pied dans un monde morne et grisâtre où les meurtres, les catastrophes se répandent dans la sphère moldue et de la sorcellerie. Harry semble être l'Elu, le seul qui puisse vaincre Voldemort (cf HP 5) mais il est plus seul que jamais, ayant perdu son parrain, Sirius. Il va alors se rapprocher de Dumbledore, vu à présent comme un véritable mentor, afin de chercher les possibles failles de Voldemort : pour cela, il s'enfonce dans la mémoire de l'Histoire de la magie et dans les ténèbres...
CRITIQUE
HP 6 est sans doute la plus grande réussite de David Yates et de la saga en général : il dépasse le simple film de divertissement (il dépasse le stade de « blockbusters »), un peu comme Cuaron le fit avec HP3 mais ce dernier n'usait que des artifices techniques pour tenter cela (musique, photographie), l'histoire restait alors assez mineure dans l'objectif du réalisateur. Ici, HP6 représente la mâturité du réalisateur (il a réalisé l'Ordre du Phénix) et aussi des personnages qui deviennent des adultes (16 ans) : il n'y a plus les couleurs suffocantes de mièverie des deux premiers, le spectacle de la Coupe du Feu ou la légèreté du Prisonnier d'Azkaban : on connaît l'ennemi qui est actif (complètement passif dans le 5 hormis au Ministère), de plus l'émulation que connaissent les personnages sur le plan des sentiments est mise au premier plan (comme dans le livre) et peut donc donner de la profondeur aux personnage (Cho Chang dans le 5 était bien lisse). Cette maturité, cette profondeur est la clef de voûte d'HP6, tous les élèments du film mènent à cette dernière sans omettre l'humour etc. Montrons cela.
L'histoire
Comme pour les autres films, il a fallu élaguer le livre pour le script et on perçoit un réel effort de la part des scénaristes pour donner un résultat final solide et bien structuré. Outre cela, c'est le développement du récit qui est très bien rendu : au fil de l'histoire, les personnages évoluent et montrent des potentielles faiblesses ; la plus saisissante étant Drago Malefoy qui a abandonné ses cheveux blonds gominés et qui s'émacie au fur et à mesure, ou encore Ginny qui prend une place de plus en plus prépondérante au cours du récit. Ce qui permet cela, c'est le fait que Yates prend le temps, pour une fois, le fil du récit n'est pas qu'une succession de péripéties où les scènes qui font le lien entre ces dernières ne répondent pas seulement pour la cohérence des « grands moments » du récit : on est à Poudlard mais on n'est pas au sein des classes (hors potions), on visite très peu Poudlard, les lieux sont limités, il ne se passe rien et c'est ce qui permet à la magie d'opérer. On découvre un Poudlard solitaire, mis à nu, pleins de secrets (mais où va donc Malefoy ? On arpente les couloirs vides et sombres), toujours baigné dans une mer de nuages noirs. Les personnages ne sont plus que des ombres (cf partie suivante sur la photographie) et chaque scène n'a pas cette utilité navrante d'être une scène pour une scène (ie une scène qui répondrait au fil du récit, qui ferait le lien direct entre deux péripéties...), chaque scène est plutôt un prétexte pour l'approfondissement des traits caractéristiques des personnages : la séance de Quidditch par exemple montre le début d'ambiguïté entre Ron et Hermione qui se développera au fil des scènes. Hormis cet aspect, le récit est plus mature au niveau de l'humour qui est plus subtil que dans les autres opus (cf Harry sous l'influence du Felix Felicis, la boutique de Fred & George,...).
HP6 étant le point culminant de l'adolescence florissante des protagonistes, on pouvait s'attendre à des mièveries de la part de Yates mais ce dernier prend toutes les bonnes directions et nous livre des ados tourmentés par leurs premiers ébats amoureux d'une façon tout à fait convaincante (ce qui est rare dans les teen-movies). L'acmé de cela est sans doute Harry et Hermione après la victoire de Gryffondor qui se retrouvent dans une classe isolée, caressés par le vent printanier ; il s'agit d'une des meilleures scènes de la saga (sûrement la meilleure) avec une transition parfaite : Hermione se venge de Ron en lui lançant des canaris offensifs, elle pleure, puis on a un plan de Poudlard à la nuit tombée, on aperçoit Ron et Lavande à une fenêtre puis Drago qui regarde l'horizon de la tour d'astronomie ; on perçoit une mélancolie qui n'existait pas dans les autres opus ; c'est tout HP6, c'est un éveil de l'âge adulte via la mélancolie permise par les aspects techniques (cf partie suivante) et la profondeur des personnages.
Avant de passer à la partie suivante, je dois mentionner le fait que les scènes de Quidditch sont les plus réussies de toute la saga et tiennent en haleine.
Aspects techniques (photographie, plans & décors, musique)
La force d'HP6 c'est sa mélancolie qui est très bien rendue grâce au récit (point précédent) et aux aspects techniques.
Prenons la photographie ; elle est réalisée par Bruno Delbonnel (Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain) qui offre un de ses meilleurs travaux. Chaque plan est splendide et renforce le spleen ambiant qui prend de plus en plus de consistance au fil du récit : jamais Poudlard n'a été aussi beau et inquiétant, les couloirs sont vides, une lumière tamisée se diffuse continuellement dans les allées du château, les sorts jetés ne sont plus que des éclairs blancs, tout est gris/noir/anthracite/vert bouteille comme chez un vieil apothicaire. A contrario des autres opus, la plupart des scènes se déroulent au crépuscule ou pendant la nuit et la photographie permet de rendre compte de cela : des plans magnifiques sont permis par la photographie : des nuits étoilées chez les Weasley, Poudlard vu comme un monument antique lors de l'enterrement d'Aragog ou encore les paysages homériques près de la grotte où se cache le faux Horcruxe. De plus, les intérieurs ne sont pas en reste puisque la lumière si particulière, ce gris tamisé qui s'infiltre du bureau de Slughorn jusqu'aux serres de Chourave renforce l'étouffement que peut ressentir Malefoy (il cherche à s'échapper avec la métaphore de l'oiseau dans l'Armoire à Disparaître ou encore le plan de Malefoy dans la tour d'Astronomie i.e il cherche l'air, l'extérieur et les plans d'extérieur sont tous nus, écorchés, gris, contrastant avec les salles surchargées de l'intérieur) ou encore les ténèbres qui guettent les personnages principaux... Jamais la photographie n'a été aussi belle pour un blockbuster (à relativiser, cf Blade Runner 2049). Je dois encore une fois mentionner certains plans qui font la force du film et qui le mettent loin devant par rapport aux autres : toute la scène de l'enterrement d'Aragog, les plans de l'Allée des Embrumes ou encore La Caverne....Ce qui est intéressant, c'est que ces plans voient leur qualité augmentée par la musique.
Nicholas Hooper s'occupe de la musique (comme pour HP5 avec des musiques très réussies, cf Army of Dumbledore, A journey to Hoghwarts, Possession, The Death of Sirius, etc...) et c'est un succès tonitruant. HP est connue pour sa musique enchanteresse mais ici, les notes mélancoliques n'ont jamais été aussi belles et percutantes pour le spectateur que je suis : presque tout l'album est magnifique et chaque musique ajoute à la scène une dose en plus de spleen qui montre alors qu'HP6 est bien plus qu'un simple blockbuster : on rêve de ce Poudlard, certes il n'est plus chatoyant et haut en couleurs, mais il donne une nostalgie mélancolique grâce à la bande originale : la mélancolie apparaît par exemple dès qu'on entend les premières notes de Ginny ou d'Harry & Hermione (When Ginny kissed Harry) et Farewell to Aragog pendant l'enterrement reprend une rythmique écossaise qui déclenche tout de suite une émotion particulière chez le spectateur (renforcée par les plans fixes du cadavre d'Aragog et de Poudlard sous la brume). A Journey to the Cave permet de rendre éternel le plan sur le rocher isolé où se trouvent Dumbledore et Harry (suite au montage parfait synchronisé à la musique qui se finit par un plan fixe de Poudlard au crépuscule). Il en est de même pour la chute de Dumbledore, magnifiée par la musique... Cette dernière n'a plus la « magie » de John Williams (signe de maturité), ni la légèreté de Patrick Doyle dans HP4 (cf Potter Waltz, Harry in Winter, Neville's Waltz), mais a une mélancolie que Desplat ne trouvera que dans un ou deux morceaux (Lily's Theme).
Ainsi, sur tous les plans, HP6 réussit à nous envoûter et à continuer à nous faire rêver de Poudlard tout en affirmant le passage à l'âge adulte des personnages sous un couvert de nostalgie, d'humour, de mélancolie et de sentiments interpersonnels. Le plus beau des huits films.
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Huitièmes retour de Ligue des champions : quels matches regarder ?
Les incontournables : 90% d'intérêt
Tottenham Hotspur-Juventus Turin (2-2 à l'aller)
Les Anglais l'ont fait: alors que la Juve n'avait pris qu'un seul but en seize matches et qu'elle n'a pas d'égal (hormis l'Atlético des bons jours) pour endormir une partie une fois devant au score, les hommes de Mauricio Pochettino ont réussi à revenir de 2-0 à 2-2 et prouvent que leur style de jeu peut, comme celui de Liverpool, être encore plus efficace à l'échelle européenne qu'en Premier League tant il bouscule les gros.
D'une très grande qualité technique et tactique, avec deux équipes qui ont un plan de jeu abouti qu'elles sont capables d'appliquer à la perfection, le match aller a donné envie d'en voir beaucoup plus. Et, déjà, les questions sur l'approche de la rencontre se multiplient. Douglas Costa sera-t-il reconduit dans un rôle axial côté italien? Mousa Dembélé est-il capable de dominer à nouveau l'entrejeu chez les Spurs? Qu'est-ce que Serge Aurier fait là? Tant d'interrogations qui peuvent se régler en un coup franc de Miralem Pjanic ou en une prise d'espace d'Harry Kane.
FC Barcelone-Chelsea FC (1-1 à l'aller)
Beaucoup plus serré que ce que laissait supposer le bilan des deux équipes en championnat, le choc de Stamford Bridge a rappelé qu'Antonio Conte savait préparer des plans défensifs diaboliques, une constante chez les entraîneurs de Chelsea, et que les Blaugranas ont gagné en solidité dans leur 4-4-2 mais souffrent d'un sérieux déficit de créativité collective. Muselés, Lionel Messi et Andrés Iniesta, les deux fournisseurs d'inspirations, n'ont pas vraiment été aidés par Paulinho, pour qui l'avantage physique n'existe qu'en Liga.
Très tactique au sens noble du terme, c'est-à-dire proche de la partie d'échec où tout semble minutieusement préparé, le nul met Barcelone en position favorable alors que c'est son adversaire qui a fait la meilleure impression. Le retour promet d'être du même acabit, avec plus de tacles que d'occasions mais, outre les stars présentes sur le terrain les deux entraîneurs ont des atouts sur le banc qui leur permettent de changer d'approche en cours de route. D'ici à ce que ça se joue sur une controverse arbitrale ou un exploit dans les arrêts de jeu…
Les séduisants : 70% d'intérêt
Paris SG-Real Madrid (1-3 à l'aller)
Il y a forcément l'attrait des Français pour cette rencontre impliquant le dernier club national encore en lice, qu'ils soient supporters ou simples spectateurs. Et l'affiche face au double tenant du titre est formidable sur le plan médiatique, même si elle privera la compétition de l'un de ses favoris avant même les quarts de finale. Mais, outre un score qui place les Madrilènes en position plutôt confortable, le premier affrontement n'a pas forcément répondu à toutes les attentes.
Bien entendu, ce PSG-Real restera l'un des incontournables du printemps, mais ce n'est pas là que l'on devrait voir la plus haute qualité collective. Des deux côtés, la différence se fait souvent via des individualités d'un niveau supérieur, et c'est en bonne partie dans les pieds de Neymar, Kylian Mbappé, Marcelo et Cristiano Ronaldo que se jouera la qualification. Après tout, c'est dans une période où la sortie d'Edinson Cavani lui avait permis de prendre le contrôle du jeu que Paris a concédé deux buts… Mais, évidemment, le football appartient aux joueurs. Et une petite "remontée" (la VF de "remontada") ferait un bon concept à décliner à l'infini pendant 365 jours.
AS Rome-Shakhtar Donetsk (2-1 à l'aller)
La bonne surprise des huitièmes de finale, même si le travail de Paulo Fonseca au Shakhtar cette saison avait déjà alerté les hipsters tactiques. Une période légèrement en faveur des Italiens, une autre largement à l'avantage des Ukrainiens, des buts superbes, un Alisson en lévitation dans le but romain, des Brésiliens méconnus prêts à suivre les traces de Willian, Douglas Costa, Fernandinho et Brandao dans un grand championnat et un Yaroslav Rakitskiy en Bonucci à l'air menaçant.
Outre la capacité du Shakhtar à reproduire une belle performance à l'extérieur, il y a plein de choses à voir. L'émergence de l'attaquant turc Cenzig Ünder et le mental d'une équipe qui a lâché prise à l'aller côté romain, les inspirations de Bernard et la capacité de Fred à gérer le tempo côté ukrainien par exemple. Surtout, c'est peut-être ici que le premier duel fut le plus ouvert et animé, sans pour autant qu'on connaisse déjà le futur qualifié.
Les dispensables : 50% d'intérêt
FC Séville-Manchester United (0-0 à l'aller)
Le score permet aux deux équipes d'y croire et préserve le suspense mais le match aller ne donne pas franchement envie d'en voir plus. Les Sévillans, valeureux mais limités, représentent le stéréotype de la bonne équipe espagnole: adepte du jeu au sol, active au pressing et conservatrice dans sa gestion du tempo, avec un rythme lancinant cassé par quelques passes tranchantes. Une certaine forme de beau qui devient vite vaine et proche du handball si les espaces sont difficiles à trouver et les attaquants peu en réussite.
Et c'est justement ce qui s'est passé à l'aller, les Mancuniens jouant dans leur camp et n'avançant que par des longs ballons, tandis que Luis Muriel et ses compères confirmaient leurs difficultés à conclure. Probablement qu'en mettant les défenseurs espagnols à l'épreuve du pressing et en jouant les transitions offensives dans la profondeur, Manchester aurait déjà plié l'affaire. Cela n'a pas été le cas et on imagine bien José Mourinho joue à nouveau la carte du cynisme aérien au retour. Le seul remède certain contre l'ennui? Un but rapide du FC Séville, pourquoi pas d'un Wissam Ben Yedder malheureusement cloué sur le banc à l'aller. Pas sûr d'y mettre son PEL.
Manchester City-FC Bâle (4-0 à l'aller)
Inutile de survendre la performance de la plus belle équipe d'Europe cette saison lors de son voyage en Suisse: il n'y avait rien d'extraordinaire à voir. Par rapport à d'habitude, s'entend. Des buts vite marqués grâce à un réalisme inhabituel et sans que des oublis défensifs ne soient payés, puis beaucoup de conservation face à des Bâlois résignés. Même quand les transmissions sont belles, voir un match joué en marchant à ce niveau laisse tout de même songeur sur les disparités sportives et économiques dans le football.
Mais même si l'enjeu sportif est limité, un petit coup d'œil aux matches de City ne fait jamais de mal. Selon l'humeur de Pep Guardiola, il y aura soit les tours de magie de Kevin De Bruyne et David Silva, soit la titularisation des jeunes Phil Foden ou Brahim Diaz. Et outre le duel entre Sergio Agüero et Léo Lacroix, dont l'issue avait été conforme aux attentes à l'aller, on reverra avec plaisir le jeune et rapide Bâlois Dimitri Oberlin, qui a la panoplie pour viser un peu plus haut.
Les négligeables : 30% d'intérêt
Besiktas JK-Bayern Munich (0-5 à l'aller)
Plutôt flatteur en phase de poule, avec quatorze points pris sur dix-huit malgré un jeu intermittent, le bilan des Turcs a été balayé avec fracas par des Allemands qui n'ont laissé échapper qu'une seule victoire depuis la nomination de Jupp Heynckes. Déséquilibré sur le papier, l'affrontement a rapidement basculé quand une passe ratée du milieu Atiba Hutchinson a amené le défenseur central Domagoj Vida (sacrés prénoms) à faire un tacle qui l'a envoyé au vestiaire. Les Allemands ont ensuite déroulé, les déboulés de Kingsley Coman côté gauche et centres de Joshua Kimmich à droite faisant d'énormes différences.
Quel intérêt trouver dans ce match retour? La possibilité de revoir sur un même terrain et dans un match de phase finale de C1 un bout d'équipe sorti de Football Manager 2007: Adriano, Ricardo Quaresma, Ryan Babel, Vagner Love et le poétique duo Pepe-Gary Medel. Lequel trouvera peut-être un début de réponse pour arrêter une équipe au jeu aussi basique que celui qui a porté le Real vers le titre les deux dernières saisons et tout aussi difficile à contrer tant il met les individualités en position de briller.
Liverpool FC- FC Porto (5-0 à l'aller)
Comme Besiktas, l'autre rescapé de la poule de l'AS Monaco, Porto est déjà quasiment dehors. Avec plus de regrets toutefois. Parce que le match aller se jouait à domicile déjà, mais aussi car Loris Karius a eu du travail et qu'il n'y a aucune expulsion rapide pour justifier le résultat. À l'inverse, Liverpool a rappelé que sa faculté à se projeter en nombre et à toute vitesse vers le but adverse est létale.
Difficile d'imaginer apprendre beaucoup de choses d'un deuxième affrontement en vue de la suite de la compétition, le style de jeu des Reds étant connu de tous. Regarder la rencontre, c'est surtout, pour tous ceux qui ne suivent pas le championnat portugais, jeter un dernier coup d'œil cette saison aux performances d'Hector Herrera, Alex Telles et Tiquinho. Et qui sait si, avec un Dejan Lovren titulaire et fidèle à lui-même en défense, Liverpool ne mettra un peu de suspense involontaire…
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